L'hypersensibilité olfactive
- Lily Charlin
- 21 mai 2017
- 4 min de lecture
Ah les odeurs, voilà un sujet que je suis bien heureuse d'aborder. Il y a des personnes (comme moi) qui ont des hypersensibilités.

Il en existe plusieurs sortes :
(Source http://www.tdah.be/tdah/tdah/troubles-associes/hypersensibilite)

- Hypersensibilité physiologique : être particulièrement sensibles aux odeurs, à la lumière vive, aux sons, aux saveurs, à la sensation de faim, qui peuvent aller jusqu'à leur faire perdre leur sang-froid.Les personnes hypersensibles souffrent souvent d'allergies et d'intolérances alimentaires, réagissent différemment aux médicaments que les autres et supportent difficilement la lumière intense. Par exemple, l'enfant qui veut mettre d'autres vêtements parce que son pull gratte ou qui ne supporte pas les étiquettes des vêtements.
- Hypersensibilité émotionnelle : Les hypersensibles peuvent être particulièrement perturbés par les humeurs des autres ou par les nouvelles qui passent au J.T., etc. Ils sont très vite émus, touchés, chamboulés. Leurs sentiments sont à ce point intenses qu'ils en sont tout retournés. Leur comportement est souvent incompris par les autres. Cela signifie qu'à la moindre contrariété, les hypersensibles ont du mal à contenir leurs émotions, alors largement amplifiées. Ils se sentent seuls, isolés, voire menacés par l'extérieur. Pour une raison ou une autre, les larmes leurs montent vite aux yeux. Leur entourage les définit comme des personnes susceptibles et fragiles.
- Hypersensibilité mentale : Les hypersensibles pensent souvent en images ou symboles, alors que la plupart des personnes pensent de manière verbale. Penser verbalement veut dire que ce sont d'abord des mots qui défilent ; les images ne viennent illustrer la pensée que par la suite. Un penseur verbal génère environ deux mots par seconde, un penseur imaginatif trente-deux images par seconde.
- Hypersensibilité aux changements : Les hypersensibles sont très facilement perturbés quand on change leurs habitudes, leur environnement ou quand ils doivent faire face à des situations imprévues. Un changement minime dans leur programme peut complètement les déstabiliser et jouer très fortement sur leur humeur.
Les personnes autistes sont souvent hypersensibles pour un ou plusieurs sens. Mon fils cadet par exemple est hypersensible au touché.

Ça veut dire que son degré de tolérance est très faible. Il ne supporte pas qu'on le touche et choisit très méticuleusement ses vêtements car de nombreuses matières l'incommode. J'ai aussi ce problème mais avec les années j'ai trouvé des tenues qui me conviennent et je n'hésite plus à donner si le vêtement me gène. Les étiquettes sont systématiquement décousues et parfois les ourlets retaillés. C'est la même chose pour les serviettes de bain, les gants, le savon pour Juléo, les matières doivent être choisies avec soin et nous ne pouvons pas en changer. Il a également une hypersensibilité sur les textures des aliments et refuse de manger si différentes textures se côtoient dans l'assiette comme la ratatouille où c'est à la fois dure et mou.. Mon fils ainé est moins sensible de ce coté-là même s'il n'est pas très friand du tactile. L'hypersensibilité acoustique est présent chez tous les trois à des niveaux différents mais les bruits forts et percussifs sont toujours mal tolérés (perceuse) surtout s'ils surviennent sans que nous soyons prévenus. Moi je déteste les klaxons à air comprimé et les bruits de mobylettes ou de quad et je supporte de moins et moins d'écouter la musique forte.
Mais ce qui me gène le plus au quotidien ce sont les odeurs. Enfin pas toutes. Certains odeurs au contraire me font énormément de bien alors je m'en entoure. J'adore l'odeur de la lavande, du lilas, de la rose, de la cannelle, de tous les agrumes, la menthe, l'alcool ménager, le déo dove original, un seul encens, le café... Et je déteste le musc, le curry, les odeurs de cuissons de viande, l'odeur de l’ail enfermé dans une pièce, les odeurs de transpiration, d'urine et d’excrément, l'odeur du chien et de la chèvre, l'odeur des agrumes pourris, de l'eau croupi, des désodorisants pour toilettes, la plupart des parfums et eau de toilette et les déo pour homme, l'odeur de renfermé, l'odeur de certaines fleurs, le tabac froid, et même certaines odeurs qui normalement sont très agréables... Vous trouverez certaines normales et ne comprendrez pas les autres. Je ne peux pas rentrer chez quelqu'un si l'odeur m'incommode je me sens alors vraiment très mal je prends des hauts le cœur, des nausées et la tête me tourne. Malheureusement ce problème ne passe pas et même apparemment il empire avec le temps alors je trouve des stratégies. Les huiles essentielles sont mes sauveuses et quelques gouttes sur un petit tissu me permet parfois de fuir certaines situations chaotiques.

D'ailleurs j'ai commencé récemment à les étudier (c'est entrain de devenir une nouvelle passion) et franchement c'est très intéressant (je vous en reparlerai). Je vois déjà certains résultats. C'est drôle car ça fait maintenant longtemps que j'utilise la lavande sans savoir à quel point c'est l'huile parfaite. Si vous ne devez en avoir qu'une c'est la "lavande officinale" (lavande fine). attention à ne pas confondre avec le lavandin. J'adore l'odeur de la lavande (la vraie) j'en ai d'ailleurs plusieurs pieds à la maison et je fais ma petite récolte chaque année. Je fais sécher et mets en sachets et bouquets que je distribue autour de moi. Mais l'odeur se fane au fil des mois c'est pour cela que j'ai commencé à utiliser de l'huile essentielle. J'avais remarqué que cette odeur m'apaisait, me calmait aussi. J'en mettais deux gouttes sur mon oreillers quand je dormais mal et quelques gouttes dans mon bain pour me détendre et ça marchait vraiment bien. En déposé une goutte sur le petit sachet ravive l'odeur. Attention par contre à l'acheter en pharmacie ou en magasin spécialiser et idéalement bio. L'hypersensibilité peut toucher, comme je vous l'ai expliqué, un ou plusieurs sens et les personnes hypersensibles sont souvent incomprises. On pense qu'elles ne font pas d’efforts, qu'elles sont "en sucre" ou pire "capricieuse". Les personnes avec autisme le sont souvent mais également les dys. NON ces personnes vivent juste avec un profond sentiment de gène et doivent faire avec la plupart du temps. Seulement au bout d'un moment trop c'est trop. J'espère que cet article permettra de mieux faire connaitre ce trouble et éveillera votre indulgence face aux personnes en souffrance.

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