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A.S. Neill : Libres enfants de Summerhill

  • Photo du rédacteur: Lily Charlin
    Lily Charlin
  • 17 sept. 2017
  • 7 min de lecture

ATTENTION : L'ouvrage "Libres enfants de Summerhill" est un condensé de plusieurs publications d'Alexander Neill (17 octobre 1883 - 23 septembre 1973. Il a été écrit entre les années 1950 et 1965 aussi il est a remettre dans le contexte. Certains passages, comme celui sur l'homosexualité peuvent être choquants aujourd'hui. Ce qui nous intéresse c'est la pédagogie utilisée par Neill dans son école "Summerhill".


Voilà un livre que j'ai dévoré chaque fois avec autant d'étoiles dans les yeux et le coeur. Cette découverte, je la dois à mon ami Lucas qui par ça présence avec sa famille cet été 2010, m'a donné confiance en le choix que je m'apprêtais à faire, celui de déscolariser mes enfants. Remettons tout dans le contexte. Louiliam venait de terminer une 6ème un peu chaotique, il s'ennuyait profondément, n'était pas assez nourrir et avait perdu la fois et la niaque qu'il avait manifesté en rentrant au collège et Juléo venait de terminer son CE1 sans difficultés évidentes mais sans grandes expressions de façon générale. J'étais un peu braquée contre l'institutrice qu'il avait depuis 2 ans et qu'il allait encore avoir une 3ème année. Alors nous avons réfléchis et pris la décision de les déscolariser après avoir rencontré un peu par hasard, alors que l'on avait ce projet, des personnes qui, elles, l'avaient vécu, il y a longtemps. Les "enfants" étaient maintenant adultes et la liberté qu'ils avaient m'a séduite. Je trouvais que l'éducation nationale demandait aux enfants de grandir trop vite et je voulais permettre à mes enfants d'aller à leur rythme. C'est là que l'on m'a parlé de Neill et j'ai eu le coup de fondre. C'était ça. C'était la pédagogie dont je rêvais, celle qu'il m'aurait fallu et celle que j'allais essayer de proposer à mes enfants. Je n'ai pas pu tenir mon engagement autant que Neill, par convention peu être, par pression sociétale surement. Déjà que j'étais l'originale, celle qui se croit meilleure que les autres, celle qui pense qu'elle fera mieux que l'école... Je n'ai jamais pensé faire mieux mais je savais que je ne ferai pas pire. Combien de fois ai-je entendu : "Tu as du courage, moi je ne le ferai pas, je ne m'en sens pas dutout capable". Et moi je répondais : "Non c'est toi qui a du courage de laisser ton enfant dans le système". Evidemment cette dernière réponse sonnait comme une provocation. Alors que son but était de faire réfléchir. Il faut néanmoins du temps pour faire l'école à la maison et nous nous sommes payés ce luxe. J'ai réduit mon activité professionnelle pour être lprésente et m'occuper de mes enfants, ce que je n'avais pas assez fait quand il était petit. J'ai réalisé, heureusement un jour, que le temps filait et que je ne le rattraperai jamais. Je ne regrette absolument pas notre choix, j'aurai du le faire plus tôt, mais je n'en avais sûrement pas la maturité et je devais m'occuper de moi avant de pouvoir bien m'occuper d'eux.

Durant l'été où nous avons pris cette décision, j'ai plongé dans la "Pédagogie". J'ai lu tout ce que j'ai pu trouver sur Marie Montessori, Ovide Decroly, Célestin Freinet, et quelques autres pédagogues avant de m'intérresser comme on me l'avait sugéré à Neill. J'ai préparé nombres de cours et d'activités pour les enfants niveau CE2 et niveau 5ème avant de tout jeter à la poubelle la première semaine d'IEF (Instruction en famille). J'avais décidé de m'inspirer de Freinet pour commencer. La pédagogie Montessori m'avait en fait apparu comme naturelle et sans connaitre, j'avais mis en place un certain nombre de ses principes depuis la naissance des enfants. Malheureusement les difficultés de Juléo face à l'écriture m'ont vite bloquées et c'est là que j'ai lu Neill avec attention. Et cela a été la révélation, l'évidence. Quand vous faites l'école à la maison, vous avez le temps de partir de l'enfant. Quand une méthode ne fonctionne pas, vous ne cherchez pas à tout prix à rester sur son blocage, vous contournez, le but étant d'arriver à avancer et peu importe le moyen et la forme. L'academisme perd totalement son sens et la créativité prend la place. Et c'est exactement ce genre de liberté que pronne Neill.


Neill défendait La Liberté. L'enfant est libre, libre de ses activités, libre de ses pensés, libre de sa vie. "Chacun est libre de faire ce qu’il veut aussi longtemps qu’il n’empiète pas sur la liberté des autres." Voilà la pédagogie de Neill. Il n'a pas de "méthode", il analyse et adapte à chaque situation par le bon sens. Il a d'ailleurs combatue Marie Montessori qu'il trouvait un peu moraliste sans remettre en cause ses méthodes basées sur l'autonomie. A Summerhill, l'école fondée par Neill, on dévellope également l'autonomie par la Liberté. Toutes les règles de l'école sont décidées en Assemblée Générale et chacun y poccède une voix de même valeur. Une voix d'enfant et une voix d'adulte sont égales. J'entends tout de suite les "biens pensants" nous sortir leur tirade pseudo bienveillante sur l'enfant roi et je leur réponds, décidemment vous n'avez rien compris. La liberté ne veut pas dire l'anarchie. La frustration qui émane de votre pensée montre bien à quel point votre éducation stricte et scolaire vous a conditionné. "Moi j'ai vécu ça et ça fait de moi "homme que je suis"... Oui la société et l'école qu'elle propose crée nombre de névroses et psychoses, elle lobotomise, elle éradique toutes formes de pensée singulière sans parler des prises d'initiative quasi inexistantes. Je suis, c'est vrai, très critique contre le système. Malheureusmeent nous devons faire avec puisque il est totalement vérouillé. Aujourd"hui un jeune qui souhaite faire des études est obligé de racrocher le système mis en place par l'éducation national pour rentrer à la fac ou dans une école post bac. Il n'est plus possible de passer le bac en candidat libre puis d'intégrer les études superieures car tout se fait sur "dossier". C'est une privation de liberté énorme et je trouve cela extrêmement dangeureux car cela veut dire que l'Etat contrôle totalement l'apprentissage et les programmes. Pour vulgariser, l'Etat décide de ce qui doit être appris. (Allons nous vers une pensée unique et contrôlé de type 1984?) Revenons à Neill. A Sumerhill, les cours sont facultatifs, les enfants, s’ils le souhaitent, peuvent jouer toute la journée ou se livrer à toutes les activités qu'ils souhaitent, bricolages, lecture... Les soirées sont consacrées à la danse, au théâtre, aux fêtes... Le samedi soir est réservé à l’assemblée générale. Durant cette réunion présidée par un élève élu, les enfants exposent leurs problèmes, en débattent, élaborent leurs lois — et, dans cette assemblée, ni la voix de Neill ni celle des autres adultes n’a plus de poids que celle d’un enfant.


PRINCIPES PÉDAGOGIQUES (Source wikipédia parce que je n'aurai pas écrit mieu) Neill croit en la bonté fondamentale de l'être humain, et préconise de tenir les enfants éloignés de la brutalité de la société des adultes. Il ne faut ainsi rien imposer à l'enfant, dont il n'ait compris le sens comme engageant sa responsabilité et celle des autres. D'où l'importance des assemblées générales où des règles étaient édictées et des sanctions décidées collectivement lorsqu'une règle était enfreinte. Le vol, le mensonge, l'absence de motivation doivent être compris comme des symptômes et Neill ne s'interdisait pas de détruire des objets matériels avec l'un de ses élèves difficiles, pour lui faire comprendre qu'il était de son côté, et avant toute tentative, pour mettre un terme à des comportements asociaux. À Summerhill, les enfants ne sont pas tenus d'assister aux cours. Loin d'être un grand lecteur de Rousseau, dont les théories semblent pourtant l'inspirer, Neill précise dans son autobiographie, Summerhill School (éd. St Martin's Griffin), qu'il n'a lu Rousseau qu'à l'âge de 50 ans, bien après avoir fondé son école, et cela seulement parce que bon nombre de ses amis lui avaient fait remarquer la ressemblance des pédagogies. Neill accorde une très grande attention aux enfants et s'attache à ne jamais les laisser sans réponses face à leurs interrogations ou problèmes, dès qu'ils en font la demande explicite. Il leur accorde à volonté des séances individuelles au cours desquelles il réinvente constamment ses méthodes de psychothérapie active. Les enfants sont fréquemment déstabilisés par les différences radicales entre la vie à Summerhill et celle du reste du monde, mais Neill rapporte que dans la grande majorité des cas, deux à trois mois de comportements asociaux libres à Summerhill suffisent pour que les enfants se dirigent d'eux-mêmes vers les salles de classe et les ateliers. L'obtention de ce résultat repose sur le principe "d'épuisement de l'intérêt" développé et mis en œuvre par Neill. Toute activité découlerait de l'intérêt. Or, les centres d'intérêts réprimés par la société des adultes, qu'il s'agisse des jeux ou de la masturbation, par exemple, demeurent actifs dans l'inconscient, devenant facteurs de haine de l'autre et de soi, ce qui conduit à développer des comportements extrêmes, symptômes de névrose ou de déviance. Avec la méthode "permissive" de Summerhill au contraire, une fois l'intérêt épuisé, les enfants peuvent grandir "sainement". Cette petite plume s'adresse aux parents qui veulent le bien de leurs enfants et surtout pas à ceux qui pensent que la vie est dure et qu'il faut confronter l'enfant au monde et surtout à sa dureté le plus tôt possible, dès la petite enfance. Cette plume ne s'adresse pas aux personnes qui pensent que pour rendre un enfant sociable il faut le coller le plus tôt possible en collectivité. Cela est totalement faux, si le collectivisme rendait sociable il n'y aurait pas autant de personnes en prison qui sont pour le coup toutes ou quasi toutes passées par la collectivité. Les enfants ont besoin de bonheur, pas d'en baver parce que "plus tard".... Si nous faisons des enfants heureux, ils seront bons et n'auront pas besoin d'être "armés" pour plus tard. Je vous encourage à libre ce livre, avec un peu de recul, en le remettant dans le contexte, sans vous offusquer des idées sur l'homosexualité et même sur la sexualité des enfants. Nous sommes tous des êtres sexuels cela fait parti de nous, et le refoulement fait énormement de dégâts. La liberté et la bienveillance sont les solutions du bonheur. Permettez-vous d'offrir cela à vos enfants dans leur quotidien. Et pour les personnes qui ne lisent pas, je vous propose ce ducumentaire :



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