Aujourd’hui l’air est frais,
Nous sommes en hiver.
Même si l’osier est orangé,
Le printemps n’est pas prêt d’arriver.
Ca travaille à la bergerie à coté.
J’entends la scie qui chante
Et Louna, l’ânesse chante aussi.
Visiblement ce bruit ne lui plait pas, elle hennit.
Et c’est au tour des chiens d’aboyer.
Ils se répondent dans le quartier.
Zorbas, la chatte, me regarde l’air surpris « Mais qui donc fait tout ce bruit? »
Semble-t-elle me dire…
A coté le romarin porte déjà quelques fleurs.
Son violacé est discret, légèrement bleuté.
Ici tout semble endormi.
C’est un hiver couleur d’automne.
Le temps est gris mais chamarré
Et le paysage, déjà , se pare de quelques couleurs d’été.
Tiens le soleil doucement se retire,
Il s’en va au loin sans rien dire.
Puis un petit vent se lève,
Et les branches des buissons près de moi s’en mêlent
Elles se mettent à danser
Comme pour simplement dire,
Soleil, soleil ne t’en va pas trop loin,
Nous on en a besoin,
De ta chaleur, de ton ardeur.
Pour nous réchauffer et nous aider à verdir.
Mes amis,
Il faudra pourtant patienté,
Dit le soleil amusé.
Nous ne sommes que début février.
Et même si le petit rosier bourgeonne,
Même si les coucous doucement se réveillent,
Que le persil reverdi et que la nature semble reprendre vie,
Nous n’en sommes pas encore au longue soirée d’été.
Et le soleil se joue encore de nous.
Il éclaire maintenant la montagne et met en lumière les sommets habillés de blanc
Comme pour nous rappeler
Qu’il va encore falloir patienter.
Que demain ça ne sera pas encore l’été
Oh non, normalement demain, il va neiger
Mais qu’il finira par arrivé, l’été, c’est promis
Et les chiens soudain cessent d’aboyer…
Lily Charlin
