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Le Vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepúlveda

  • Photo du rédacteur: Lily Charlin
    Lily Charlin
  • 16 janv. 2022
  • 4 min de lecture

Luis Sepúlveda est un auteur chilien décédé en avril 2020... Nous étions alors lors du premier confinement.

Cet auteur avait particulièrement marqué mon fils ainé qui avait tellement adoré son livre "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler" qu'il a appelé sa chat ZORBAS comme le chat grand, noir et gros qui promis à une mouette mourante qu'il ne mangera pas son œuf, qu'il veillera sur lui jusqu'à ce qu'il éclose, et qu'il enseigne à voler au poussin. Un très joli récit dédié aux enfants qui réfléchit sur « la pollution du monde et le droit à la différence » écrit Libération à sa parution.


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Bref, mon fils avait adoré l'Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et je l'ai lu à la mort de l'auteur. J'avais trouvé sa plume très agréable et pass" un sympathique moment de lecture, moi qui ne lit quasiment pas de roman.

Alors quand il est tombé sur "Le vieux qui lisait des romans d'amour" pendant sa quête de cadeaux de Noël, il n'a pas hésité longtemps. Malgré un résumé qui ne laissait pas franchement présager que je puisse apprécier l'histoire, il a fait le pari que la plume me séduirait encore.


Pari gagné. Ce livre est vraiment très chouette. Pas dutout ce que je lis, pas dutout sexy au premier abord mais le génie et le don de l'auteur suffisent à vous faire dévorer les lignes les unes après les autres, les pages se tournent sans efforts, les chapitres défilent.


J'ai voyagé avec ce livre... de l'autre coté du monde, dans une histoire qui ne m'aurait jamais attirée, mais je me suis vraiment évadée et j'ai aimé. Ce qui me fait dire que décidément Luis Sepulveda était un grand auteur, il a réussi a me faire aimer un roman, une histoire qui parle de chasse.


Bravo ! Et bravo à mon fils pour ce pari risqué...Comme quoi il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau.







Bref résumé : Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme se révolte. Obligé de quitter ses romans d'amour – seule échappatoire à la barbarie des hommes – pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse, il replonge dans le charme hypnotique de la forêt. Pierre Lepape, Le Monde :

" Il ne lui faut pas vingt lignes pour qu'on tombe sous le charme de cette feinte candeur, de cette fausse légèreté, de cette innocence rusée. Ensuite, on file sans pouvoir s'arrêter jusqu'à une fin que notre plaisir juge trop rapide. "


Il m'en fallu un peu plus mais c'est pas faux :)




ATTENTION SPOIL Ne lisez pas la suite si vous souhaitez lire le roman.









Résumé total: Lorsque les habitants d'El Idilio, petite ville d'Amazonie, découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils accusent les Indiens (les Shuars) de meurtre. Le maire, surnommé « La Limace », est l'un des plus virulents accusateurs. Seul Antonio José Bolívar, un vieil homme, déchiffre dans la blessure de l'homme assassiné l'attaque d'un félin et fait l'hypothèse — qui se révélera juste — qu'il s'agit de la vengeance d'une femelle envers les chasseurs qui ont sans doute tué ses petits et son mâle.

L'auteur évoque ensuite la vie d’Antonio José Bolívar Proaño. À 13 ans, il se fiance et se marie ensuite avec Dolores Encarnación del Santísimo Sacramento Estupiñán Otavalo. Ils partent vivre en Amazonie, mais Dolores y meurt de la malaria deux ans plus tard.

Antonio devient ensuite l'ami des Shuars. Ils vivent paisiblement jusqu'à ce que des Blancs investissent la forêt et tuent deux Shuars dont Nushiño, l'ami d'Antonio. Ce dernier retrouve le meurtrier de son ami et lui ôte la vie avec son fusil. Il est alors chassé de la tribu pour ne pas avoir tué le Blanc selon la coutume des Shuars : avec une sarbacane et des fléchettes au curare, condamnant ainsi l'esprit de Nushiño à errer entre le monde des morts et des vivants. Antonio part pour El Dorado et y découvre les romans d’amour pour lesquels il se passionne rapidement. Il passe des heures et jours entiers à lire des romans d'amour et attend avec impatience l'arrivée du dentiste (Rubincondo Loachamin) qui lui apporte de nouveaux romans. Par la lecture, Antonio se remémore son histoire d'amour avec Dolores.

Un matin de pluie, on entend des cris. Un deuxième homme est victime du félin. Le maire d’El Idilio organise une expédition dans le but de le tuer. Mort de peur, il finit par demander à Antonio de traquer seul la bête. Antonio accepte. Il la cherche pendant plusieurs heures, la trouve — c'est effectivement une femelle —, et dans une clairière, il voit son mâle à l’agonie. Antonio comprend qu’il doit l’achever.

Il se réfugie alors sous une vieille pirogue. La femelle vient le provoquer : il la blesse, elle s'éloigne, puis il sort de la pirogue. Elle revient à la charge et, au moment où elle bondit sur lui, il tire deux coups de chevrotine. Elle meurt. Il pleure, jette l’animal dans le fleuve Amazone et jette son fusil. Ayant honte de son acte, et pris par la mélancolie, il repart lire ses romans d'amour dans sa cabane pour oublier la « barbarie des hommes »



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